Cuprins
- INTRODUCTION pages 2
- PREMIER CHAPITRE:
- La technique narrative dostoïevskienne chez Camus
- I.1. La technique narrative chez Dostoïevski (le rôle du dialogue, du dédoublement et de la parole) 9
- I.2. Les monologues du type dostoïevskien dans quelques romans de Camus 33
- DEUXIEME CHAPITRE:
- Le style - comme technique narrative
- II.1. Le style de Dostoïevski, et quelques auteurs qu’ont contribué à la formation de son style 41
- II.2. Camus et son style dans ses romans (La Chute, L’Etranger, La Peste) 52
- TROISIEME CHAPITRE:
- De Dostoïevski à Camus
- III.1. La comparaison structurale et thématique de La Chute et de Sous-sol de Dostoïevski. 62
- III.2. L’empreinte des oeuvres dostoïevskiennes dans les créations de Camus 73
- CONCLUSIONS 88
- BIBLIOGRAPHIE
Extras din licență
INTRODUCTION
Cette étude est consacrée en grande partie à la technique narrative dans certaines œuvres de Camus et Dostoïevski. Il existe un certain nombre de travaux sur les deux écrivains, comme en témoigne la bibliographie à la fin de ce travail. Il me semble curieux que peu de gens, au moins à ma connaissance, se soient intéressés plus particulièrement à la technique narrative dans l’œuvre romanesque de ces deux écrivains. Pour Camus, ce sont l’Etranger et La Chute qui ont eu la prédilection de la critique, le premier sans doute grâce à l’originalité du style à l’époque de sa publication, le second à cause de sa complexité et son ambiguïté. On aborde les problèmes du style, de l’art du récit, de la forme. Quant à Dostoïevski, il existe quelques ouvrages clef, comme ceux de Cirkov, N.M., O Stile Dostoevskogo. Moskva, Kirpotin et l’indispensable Poétique de Dostoïevski de Bakhtine. On traite aussi les questions du style, de la structure et de la technique narrative.
En ce qui concerne l’étude comparative, une influence de Dostoïevski sur Camus semble importante. Camus lui-même n’a pas hésité à reconnaître sa dette vis-à-vis de l’écrivain russe. Dostoïevski est pour lui un de ce génies qui, ayant résisté à l’épreuve du temps, restent toujours actuels. « Camus longtemps a cru que Marx était le prophète du XX siècle. On sait maintenant que sa prophétie a fait long feu. Et il découvert que le vrai prophète était Dostoïevski. Il a prophétisé le règne des grands Inquisiteurs et le triomphe de la puissance sur la justice » (Camus, Théâtre. Récits. Nouvelles, p. 1891). Camus a rencontré l’œuvre de Dostoïevski à vingt ans : « j’ai rencontre cette œuvre (Les Possédés) à vingt ans et l’ébranlement que j’en ai reçu dure encore après vingt autres années » (Camus, Théâtre. Récits. Nouvelles, p. 1888). Il place Les Possédés à côté de trois ou quatre grandes œuvres : tels L’Odyssée, La Guerre et la Paix, Don Quichotte et le théâtre de Shakespeare, œuvres « qui couronnent l’énorme entassement des créations de l’esprit » (Camus, Théâtre. Récits. Nouvelles, p. 1888). Dostoïevski est « celui qui a vécu et exprimé le plus profondément notre destin historique », il a su, bien avant Nietzsche de « discerner le nihilisme contemporain, le définir, prédire ses suites monstrueuses et tenter d’indiquer les voies du salut » (idem, 1888).
Pour mieux comprendre l’attitude de Camus envers Dostoïevski, il faut remarquer la phrase de celui-ci : « Sans Dostoïevski la littérature française de XIXe siècle ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui ».
Quelques critiques ont évoqué des ressemblances formelles avec Dostoïevski au sujet de La Chute. J. Bloch Michel pense que Camus a trouve le soliloque avec un interlocuteur muet (J. Bloch-Michel, Le présent de l’indicatif : essai sur le nouveau roman, Paris, Gallimard, 1963, p. 50) dans Notes d’un souterrain. Un autre critique trouve une influence dostoïevskienne sur le style, la caractérisation et des éléments de l’intrigue de La Chute aussi bien que sur les thèmes.
Après ce bref résumé, dans l’étude comparative de Dostoïevski et Camus nous observons que l’influence de Dostoïevski sur Camus semble se manifester surtout au niveau technique, structurale et stylistique.
Dans cette étude j’ai mis l’accent davantage sur la forme et la technique narrative, d’autre part j’ai cherchée des traces d’une influence dostoïevskienne à travers l’œuvre de Camus.
Mon travail se divise en trois parties. Dans la première partie j’ai mis l’accent sur la technique narrative (il s’agit de déterminer si les deux écrivains procèdent de la même façon en ce qui concerne la technique narrative). Je peux dire que la première partie est consacrée en grande ligne à Dostoïevski. J’ai essayé de dégager quelques constantes de sa technique narrative, comme le rôle de la parole, le rôle du dialogue et le rôle du dédoublement. Cependant, quand il s’agit d’un problème du style j’ai reproduit le texte original, ainsi que parfois la traduction ne rend pas la coloration stylistique du russe. Ensuite, j’ai parlé des monologues dostoïevskiens, j’ai relèverais quelques éléments communs à travers les romans et les récits, ensuite il faut voir si à l’intérieur d’une même forme nous retrouvons une technique narrative comparable.
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