Le Mythe du Progres - Chez Victor Hugo

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Cuprins

  1. AVANT – PROPOS 4
  2. INTRODUCTION 8
  3. CHAPITRE I 12
  4. LA CRÉATION MYTHOLOGIQUE CHEZ VICTOR HUGO
  5. I.1. Le mythe dans les productions littéraires 12
  6. I.2. Le poète crée sa mythologie 16
  7. CHAPITRE II 20
  8. LE MYTHE DU PROGRÈS ILLUSTRÉ DANS LES ROMANS DE VICTOR HUGO
  9. II.1. Le progrès dans Les Misérables 21
  10. II.2. L’idée du progrès dans Notre-Dame de Paris 34
  11. II.3. Quasimodo et la foule du XV-ème siècle 36
  12. CHAPITRE III 40
  13. LA CONVERSION DU MAL
  14. III.1. La rédemption de Satan 40
  15. III.2. La conversion des personnages 44
  16. CONCLUSIONS 49
  17. BIBLIOGRAPHIE 50

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AVANT – PROPOS

Le mythe du Progrès occupe une place importante dans la mentalité du XIX siècle et dans la création de Victor Hugo en général. Ce mémoire de Licence se propose de mettre en évidence l’importance de ce thème dans l’œuvre de Victor Hugo.

Il faut préciser dès le début que ma recherche qui se réfère à la création de Victor Hugo ne porte pas sur toute l’oeuvre de Hugo – ce qui aurait été impossible de le faire pour un mémoire de licence – mais à quelques œuvres seulement. Le Corpus de ce travail est composé de trois œuvres hugoliennes qui illustrent le mieux ce problème, deux romans : Les Misérables et Notre-Dame de Paris et un poème épique : La Fin de Satan.

Ce mémoire de Licence est structuré en trois chapitres, une introduction et des conclusions. Dans l’introduction on essaie de définir quelques termes importants pour ce travail comme le mythe et le positivisme. On ne peut pas parler du mythe du Progrès dans la création hugolienne sans parler des traits définitoires du positivisme. Dans l’introduction on définit la doctrine du positivisme telle qu’elle a été élaborée par Auguste Comte dans son Cours de philosophie positive, publié entre 1830-1842. Selon Auguste Comte l’évolution de l’esprit humain passe par trois stades successifs qui constituent les trois étapes de l’espèce humaine : théologique, métaphysique et positiviste. La philosophie positive accorde une place fondamentale à la connaissance scientifique au détriment de la théologie. Cette philosophie est fondée sur la foi illimitée dans la science, qui, selon Auguste Comte, est le seul type de pensée capable de garantir à la fois l’ordre politique et social et le progrès. Au XIX siècle on croit à la capacité de la science de répondre à toute les questions de l’homme, la science est le facteur fondamental qui assure le progrès, elle est le remède à tous les maux de l’humanité. On peut dire que pour Auguste Comte et pour les positivistes la science devient une autre religion.

Dans les chapitres suivants on essaie de montrer dans quelle mesure Victor Hugo, qui est une personnalité représentative du XIX siècle a été influencé par la pensée positive et on essaie de retrouver les traits définitoires du positivisme dans trois de ses œuvres les plus importantes.

Le chapitre « La Création mythologique chez Victor Hugo » présente dans le premier chapitre l’importance du mythe dans les productions littéraires. Le mythe est inséparable de la production littéraire. Au XIX siècle le rôle de la science devient fondamental, mais non seulement qu’elle n’exclut pas les représentations mythiques, mais la science joue elle-même ce rôle, en devenant un mythe, le mythe du Progrès. Bien que, selon Auguste Comte, « le recours du mythe à les représentations supposant des divinités de la Nature semble un délire de l’imagination » ; il y a dans la littérature du XIX siècle, et surtout chez Victor Hugo, une composante mythologique très importante.

Non seulement que Victor Hugo recourt aux mythes, mais il est un grand créateur de mythes. C’est la thèse de Pierre Albouy dans La création mythologique chez Victor Hugo, qui est une des références bibliographiques importante dans ce mémoire de Licence. La mythologie hugolienne renvoie à quelques obsessions fondamentales, à une création mythologique spécifique à cet auteur. Tous les auteurs du XIX siècle, Albouy cite Vigny et Leconte de Lisle – utilisent des symboles, des légendes, des mythes empruntés au patrimoine mythologique de l’humanité, mais chez Victor Hugo il s’agit moins de l’utilisation d’un matériel mythique que d’une création mythologique.

Le deuxième chapitre traite le mythe du Progrès dans les deux romans les plus connus de Victor Hugo. Hugo s’approprie la conception positiviste selon laquelle le progrès scientifique entraîne le progrès moral et social. L’instruction et le savoir dissipent les ténèbres de l’ignorance, qui est responsable du mal. On peut dire que le Progrès devient une religion ou un substitut de religion et remplace la catholicisme en déclin. Cette philosophie optimiste de la philosophie du progrès exerce une influence considérable sur les idées et les œuvres de Hugo. Mais ce qui est spécifique à Hugo et aux écrivains romantiques c’est qu’il croit que le progrès ne doit pas être seulement industriel et économique, mais surtout moral et spirituel.

Le roman Les Misérables par exemple, est à la fois, un roman réaliste, épique, populaire, social, d’aventures, d’amour, policier. Mais ce mémoire de Licence met l’accent sur la dimension symbolique et mythologique du roman. En ce sens, on laisse de côté la dimension sociale du roman, qui est un plaidoyer en faveur des classes opprimées, conformément à l’idéologie humanitaire de Hugo, pour insister sur l’aspect symbolique. Jean Valjean exprime bien le mythe du progrès. Comme Quasimodo dans Notre-Dame de Paris, a au début du roman l’âme attirée seulement par la partie matérielle de l’existence. Pourtant le vol d’un pain, pour lequel il est condamné dénote aussi chez Jean Valjean sa faim des valeurs spirituelles. Ce qui intéresse Hugo c’est la conversion du mal, le repentir qui mène à la vertu, l’espoir dans le Progrès. Ce n’est pas l’ascension sociale de Jean Valjean qui est la plus importante, mais son ascension morale, son évolution des ténèbres (symbolisée par la traversée des égouts de Paris) à la lumière.

On met en évidence dans ce chapitre le fait que le roman représente l’histoire de la déchéance et de la rédemption de Jean Valjean. Comme Quasimodo, au début du roman Jean Valjean a l’âme en proie à la matière. Petit à petit son âme se purifie par le sacrifice et l’amour. Pour Hugo l’évolution spirituelle passe par la souffrance.

Dans le chapitre La conversion du mal on souligne la signification symbolique du titre du roman. Misérables ne signifient pas seulement des êtres humains opprimés et pauvres mais aussi des êtres en proie à la matière et au péché qui se libèrent progressivement des forces du mal, qui purifient leurs âme. La conception optimiste de Hugo, spécifique à la mentalité positive, c’est que le mal est récupérable.

Dans le chapitre II on traite le même problème dans le roman Notre-Dame de Paris. Dans ce roman aussi les personnages sont symboliques et très contrastés. Quasimodo est un nain monstrueux et bienfaisant à la fois. Il incarne le contraste entre la laideur physique et l’adoration pour Esméralda. La scène symbolique la plus importante a lieu quand Esméralda donne à boire au misérable Quasimodo enchaîné sur le pilori. Ce geste réveille l’âme emprisonnée dans le corps difforme de Quasimodo. Une fois libérée l’âme, cette créature monstrueuse, « ni homme, ni animal », est complètement transfigurée. Lorsqu’il sauve Esméralda des mains du bourreau, il est vu par Hugo comme « beau ». L’amour l’embellit et le transfigure.

Dans le chapitre III, La conversion du mal, on illustre la conversion du mal par la figure de Satan, dans le poème épique La Fin de Satan. Le poème décrit la chute, le repentir et le rachat de Satan. Dans la conception de Hugo il n’y a pas de mal irrécupérable. À la fin du poème l’ange Liberté délivre l’homme et délivre Satan, qui retrouve son statut initial de créature de lumière. Le dernier mot du poème appartient à Dieu : « Satan est mort, renais, ô Lucifer céleste ».

Dans toutes les trois œuvres de Hugo analysées dans ce mémoire de licence on assiste au mouvement d’ascension de l’humanité, à la victoire du Bien et à la délivrance de l’homme par la science et l’amour.

Pour faire ce travail j’ai consulté quelques ouvrages importants de la bibliographie consacrée à la création mythologique et au roman visionnaire hugolien, comme par exemples les livres de Pierre Albouy, Victor Brombert, André Brochu et Charles Villiers, mentionnés dans la bibliographie de ma mémoire de Licence.

INTRODUCTION

Un mythe est un récit, transmis à l'origine par une tradition orale, qui propose une explication de certains aspects fondamentaux du monde : sa création (cosmogonie), les phénomènes naturels, le statut de l'homme, ses rapports avec la divinité, la nature ou encore avec les autres humains. Pour le philosophe italien Vico’’ les mythes étaient nés de l’imagination enfantine des hommes primitifs, réduits à l’état de sauvagerie par le Déluge ; s’ils ne renferment donc aucun sens religieux, ils constituent des sortes de résumés figurés de l’histoire primitive, et les hommes mythiques sont les symboles d’une époque et d’une société : Homère, par exemple, est « un être collectif, un symbole du peuple grec racontant sa propre histoire dans des chants nationaux »’’

Le terme mythe est souvent employé pour désigner une croyance erronée. Le mythe n'est pas situé dans l'histoire, car c'est le mythe qui a créé l'histoire. En connaissant le mythe, on connaît l'origine des choses. La mythologie est un ensemble cohérent de mythes. La présence du mythe est universelle, un besoin humain pour chercher quelque chose. Le mythe est plutôt une approche, il n'est pas histoire ni fiction. Il s'appuie sur des données concrètes. On oppose le mythe à la légende, car le mythe est vrai et la légende est fausse.

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